Ces prénoms révèlent en secret votre origine sociale : le détail qui étonne

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Ouvrez un faire-part, découvrez une histoire : sous l’apparence d’un hommage sobre s’y cache souvent… tout un univers de prénoms soigneusement révélateur, parfois même un peu code secret de l’origine sociale d’une famille ! Prêts à percer le mystère ? Voici comment nos prénoms trahissent, mine de rien, le milieu d’où l’on vient…

Plongée dans les annonces du Figaro : quand le prénom en dit long

Le Figaro, dans une série d’analyses graphiques, s’est penché sur un corpus fascinant : les annonces de décès. Mais loin de n’y lire qu’une liste de proches émus, les journalistes y ont vu un vivier sociologique précieux. En effet, dans ces faire-part, il est de coutume de citer tous les membres de la famille : enfants, conjoints, petits-enfants, arrière-petits-enfants… L’occasion parfaite de recenser quels prénoms surgissent, génération après génération, au sein d’un même cercle et d’en tirer des conclusions sur l’origine sociale.

Les prénoms deviennent ainsi des indicateurs subtils. Intention de départ ou simple habitude familiale ? Qu’importe ! Ils témoignent, in fine, de traditions et souvent d’un certain goût bourgeois. Et ce n’est pas le seul détail qui intrigue, car bien qu’un faire-part ne soit pas conçu pour cela à l’origine, il se révèle riche d’enseignements sur les usages d’une classe sociale.

Une base de données originale : 7 700 prénoms épluchés

Pour pousser l’enquête, 500 familles ayant publié une annonce dans les colonnes du Figaro entre octobre 2020 et juillet 2021 ont été passées au peigne fin. Résultat  : un corpus anonymisé regroupant plus de 7 700 prénoms. On a même poussé le raffinement jusqu’à relever le statut familial exact de chacun : parent, enfant, gendre, belle-fille, petit-enfant, compagnon ou compagne du petit-enfant, voire arrière-petit-enfant (personne n’a été oublié, sauf le chien peut-être !).

Quelle est la famille « type » de cette sélection  ? Elle rassemble en moyenne 18 membres. On y croise Pierre et Jacqueline, les parents, entourés de trois enfants  : Philippe (marié à Nathalie), Catherine (liée à Bernard), et Sophie (en couple avec Olivier). Et, bien entendu, une ribambelle de petits-enfants où triomphent Guillaume, Marie, Alexandre…

Les prénoms, ce marqueur discret de la bourgeoisie française

Certaines époques et certains milieux ont leurs classiques, voire leurs petites excentricités. De l’éternel Arthur à la gracieuse Joséphine – sans oublier l’audacieux Timoléon et l’élégante Eudoxie –, les prénoms du « Carnet du Jour » dessinent une fresque oscillant entre tradition bien installée et tentation de singularité. Cette année, la moisson 2024 fait la part belle à l’équilibre  : des choix faits avec style, souvent, et toujours avec cœur.

Mais pas de Geneviève à l’horizon… Trop excentrique ? À en croire une Geneviève interviewée (non sans humour), son prénom, porté par une sainte combative, n’apparaîtrait presque jamais dans ces listes bourgeoises – réservant son panache et sa rareté à des personnalités bien trempées, que l’avenir saura peut-être mieux apprécier !

Par ailleurs, une autre tendance s’observe  : la multiplication des personnalisations orthographiques, un phénomène qui bouleverse le classement national des prénoms les plus donnés. Le Figaro note que ce choix de différencier l’orthographe du prénom de son enfant s’ancre peu à peu dans les mœurs.

  • Les familles bourgeoises conservent une préférence pour des prénoms classiques et sobres.
  • La tentation du prénom rare ou « décalé » existe, mais reste minoritaire.
  • La mode d’accoler les prénoms de parrains ou grands-parents décline, après avoir été en vogue pendant les Trente Glorieuses.

Quand les prénoms cristallisent les débats et les identités

Au détour de débats médiatiques récents, les prénoms sont devenus un point nodal des querelles identitaires. Que ce soit lors de faits divers ou de discussions autour de suspects tentant de masquer leur véritable identité, ils cristallisent parfois des tensions, des projections et des débats bien loin de l’innocence de la naissance.

À Montpellier, une mère de famille relevait, non sans regret, que son fils de 8 ans ne croisait de « Pierre » que dans les livres de classe  : signe que la répartition des prénoms, au-delà du cadre familial, reste très marquée par région et par génération.

En conclusion, si votre prénom révèle parfois, à votre insu, l’histoire et les choix de vos aïeux (voire leur fantaisie ou leur goût pour la singularité), rappelez-vous qu’il sera, quoi qu’il arrive, le reflet d’une époque et d’un petit bout de société. À défaut d’en changer, portez-le fièrement  : il n’existe pas de meilleur marqueur d’originalité que de s’incarner soi-même… même si vous vous appelez Pierre, Arthur, Timoléon, ou l’unique Geneviève !

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