Le saviez-vous ? Plus on vieillit, moins on supporte les autres selon la science

le saviez vous plus on vieillit moins on supporte les autres selon la science

Le saviez-vous ? Plus on vieillit, moins on supporte les autres, selon la science !

C’est un fait : au fil des années, nos groupes d’amis ressemblent davantage à un noyau durs qu’à une bande façon lycée. Finies les tablées à rallonge, place au cocon bien choisi – quitte à conjuguer les démonstrations de patience à la baisse ! La science s’est penchée sur ce phénomène surprenant : deviendrait-on vraiment allergique aux autres avec les années ? Quand la mamie râle et que le papi bougonne, ce n’est visiblement pas (que) pour le folklore…

Adieu bandes de copains, bonjour cercle restreint

On a tous remarqué que, plus les années passent, plus les listes d’invités se raccourcissent – et pas uniquement pour Noël. Selon les observations partagées, dans notre cercle proche, le nombre d’ami·e·s semble inversement proportionnel à l’âge. Le temps des bandes de copain·ine·s paraît bel et bien révolu une fois qu’on a franchi un certain cap. Même si ce constat prête à sourire, il va bien au-delà du cliché du « papi aigré » ou de la « mamie misanthrope » : plusieurs études s’y sont sérieusement intéressées, histoire de vérifier s’il ne s’agissait pas là que d’une simple fatigue de l’humanité (ce qui s’entendrait, reconnaissons-le !).

Des études qui ne laissent aucune place au hasard

Impossible d’accuser le hasard : la science a mis les petits plats dans les grands. Un article de Grazia rapporte les résultats d’une étude menée conjointement par les universités d’Aalto (Finlande) et d’Oxford (Angleterre), ayant analysé les interactions sociales – à base d’appels téléphoniques et de SMS – de plus de 3 millions de personnes ! Verdict au microscope : il existe une chute très nette du nombre de relations, avant même la trentaine. Et le phénomène ne fait que s’accentuer à partir de 40 ans. Quelques nuances apparaissent entre les femmes et les hommes, mais tous·tes se retrouvent in fine à bichonner leurs liens les plus précieux… quitte à laisser de côté les autres !

  • Priorisation accrue : Avec le temps, chacun·e tend à recentrer son énergie.
  • Focus sur la famille : Autour de la trentaine, la famille devient centrale.
  • Proximité géographique : Les amitiés proches (au sens propre !) prennent de la valeur.
  • Qualité VS quantité : On troque le large réseau contre quelques relations solides.

Autant d’éléments très terre à terre qui affinent, voire élaguent notre cercle… pour le meilleur ?

Pourquoi se replier ? Des pistes culturelles… mais pas que !

L’humain vieillit, et avec lui ses habitudes sociales. Mais pourquoi cette tendance à resserrer la toile relationnelle ? Si bien sûr la culture joue son rôle, tout ne se limite pas à notre éducation ou à la pression sociale. En prenant de l’âge, il semblerait que l’on devienne moins dépendant·e de la force du groupe. Finis la quête d’appartenance et le besoin de « faire plaisir » ou de coller à l’image attendue. Place à plus d’authenticité (et un peu d’égoïsme bien placé ?) : on privilégie ce qui nous motive sincèrement, sans se forcer à sauvegarder des liens pour éviter le malaise des autres ou sauver les apparences.

Après plusieurs décennies, il devient aussi bien plus complexe (soyons francs) de sortir de sa zone de confort ! Les habitudes s’installent solidement, et le cercle de proches est composé de ceux et celles que l’on a véritablement choisis. Rien d’illogique à cela : nos repères se forgent dans la durée, et il n’est pas facile de chambouler tout un système bien rodé pour de nouvelles têtes – même si elles ont l’air fort sympathiques !

Quand la biologie s’invite à la table des explications

La froideur du phénomène n’est pas réservée à notre espèce ! Un article relayé par Courrier International évoque une parution de la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B : Biological Sciences, où Josh Firth, chercheur à l’université de Leeds, éclaire la lanterne : il semble y avoir, « dans l’ensemble », une tendance à devenir moins sociable avec l’âge. Et cela ne concerne pas uniquement l’humain !

Chez diverses espèces, deux mécanismes biologiques apparaissent :

  • L’apprentissage devenant moins nécessaire avec le temps, le besoin du groupe s’estompe.
  • L’évitement des maladies potentielles pousse instinctivement à limiter les interactions.

Des traces de ce comportement subsisteraient-elles chez nous ? Il semble bien que notre rapport aux autres puisse, lui aussi, porter les marques de ces stratégies de protection. Faut-il en rire ou s’en inquiéter ? Peut-être un peu des deux…

En résumé : ce n’est pas que l’on devient forcément moins aimable, mais plus sélectif. Si votre entourage ressemble de plus en plus à un club privé, sachez que la science vous donne raison. Alors, chérissez vos proches et vos bruyants souvenirs de bandes, mais savourez la douceur d’un cercle choisi – râler un peu en prime, pourquoi pas ?

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