Ce geste dans la douche inquiète les médecins : les risques ignorés par tous

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Faire pipi dans la douche : un geste apparemment anodin, mais qui suscite des débats (et des grimaces) jusque sous les carrelages ! Si, pour certains, c’est un réflexe presque rituel et pour d’autres un tabou, personne n’imagine pourtant que cette habitude pourrait inquiéter les médecins. Et pourtant, ce n’est pas qu’une question d’écologie.

Entre économie d’eau… et casse-tête médical

Ah, l’éternel duel : équipe « je fais pipi sous la douche pour la planète » contre équipe « jamais de la vie ! ». On entend souvent que cette pratique ferait du bien à Dame Nature, en économisant de précieuses chasses d’eau. Car, oui, uriner sous la douche, c’est théoriquement autant de litres économisés sur la facture et la planète.

Mais derrière cette image de petit geste écolo, les spécialistes, eux, brandissent le drapeau rouge. Si l’on en croit la Dre Bernadette de Gasquet, médecin spécialiste du périnée, se soulager systématiquement en même temps qu’on se savonne la nuque n’est pas sans conséquences…

L’eau qui coule : le piège de Pavlov pour votre vessie

Premier risque : perdre le contrôle de sa vessie. Selon la Dre Gasquet, le simple fait d’entendre de l’eau qui coule ou de sentir ses mains sous le jet réveille notre envie d’uriner – un réflexe presque pavlovien. Rien d’étonnant, donc, à avoir des soubresauts vésicaux devant la baignoire.

Le hic : à force de répéter ce « rituel », corps et cerveau fusionnent complètement les deux événements. Résultat ? À la longue, votre cerveau pourrait interpréter chaque bruit d’eau – douche, robinet, fontaine ou lavage de mains – comme un feu vert pour la miction. Bonjour les envies pressantes… voire les accidents inappropriés.

  • Le cerveau associe durablement eau qui coule et envie d’uriner.
  • On risque de déclencher des fuites urinaires rien qu’en se lavant les mains.

Pour éviter de transformer chaque baignade ou passage devant un lavabo en épreuve de force, la solution préconisée est simple (et praticable sans diplôme !) : passez aux toilettes avant d’entrer sous la douche, surtout le matin au réveil. Puis, sous l’eau, résistez à la tentation : dites non à votre vessie. Ce petit exercice d’auto-contrôle est un bon entraînement pour limiter les risques d’incontinence, autrement dit les pertes d’urine incontrôlées.

Posture et incontinence : la douche, pas idéale pour vider sa vessie

Le danger ne s’arrête pas là. La Dre Bernadette de Gasquet souligne que « on vide moins bien la vessie quand on est debout ». Pourtant, qui s’accroupit ou s’assoit pour uriner dans la douche ? Personne, ou à peu près – et chez les hommes non plus ! Pourtant, adopter la position assise ou accroupie (pieds remontés – oui, ce détail compte pour la science) permet d’évacuer au mieux toute l’urine. Pourquoi cette précision ? Parce que rester debout peut conduire à mal vider sa vessie. Trop d’urine qui stagne ? Cela favorise la macération, et bam : infections urinaires à l’horizon.

  • La meilleure position : accroupi·e ou assis·e, pieds relevés.
  • Ne pas bien vider sa vessie augmente le risque d’infections.

La spécialiste rappelle aussi que beaucoup de femmes (mais ce conseil vaut aussi pour d’autres publics) ont tendance à pousser pour accélérer la vidange. Mauvaise idée : cela abîme le périnée et expose à des descentes d’organes. Non, vidanger vite ne rime pas toujours avec santé !

Conseils de spécialiste et réflexion finale

Alors, faut-il bannir définitivement le pipi sous la douche ? Sans verser dans la dramatisation, la Dre Gasquet invite surtout à la vigilance et à la modération. En clair :

  • Passez aux toilettes avant la douche, surtout le matin.
  • Gardez le réflexe de vous retenir sous l’eau, pour entraîner votre vessie à ne pas « céder » au bruit de l’eau.
  • Si vraiment besoin, privilégiez la position accroupie ou assise, pieds remontés, pour vider complètement la vessie.
  • Ne poussez pas en urinant, sous peine d’abîmer sérieusement votre périnée.

Au final, l’écologie c’est bien, mais la santé c’est mieux ! La clé ? Concilier petites habitudes et respect de son corps, même dans la salle de bains. Votre vessie (et votre périnée) vous diront merci !

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